Cliquez ici >>> 🎄 3 choses que fait un narcissique quand vous coupez contact

Dansle triangle de Karpman se joue une relation toxique entre sauveur, bourreau et victime. C’est une relation toxique où les acteurs jouent leur rôle souvent de manière inconsciente. Dans cette relation toxique, les personnes piégées dans le triangle glissent d’un rôle à l’autre. Le bourreau est celui qui fait du mal aux autres; la victime a tendance à se Surtoutlorsque je suis en mauvaise situation, ou sous stress. Il se peut alors que j’active des principes de manipulation. Le tout est d’en être conscient, afin de pouvoir s’ajuster. Nous allons voir ensemble ce qui permet de repérer un manipulateur. Mais avant cela, posons le cadre en définissant la manipulation. Commevous pouvez le voir ci-dessus, de nombreux narcissiques sont parfaitement disposés à revenir aussi longtemps que cela convient à leurs besoins sans être conscients des vôtres. Si vous ne pouvez pas imaginer de manière réaliste un bon avenir ensemble dans lequel le narcissique ne change pas soudainement, vous voudrez peut-être rester « rejeté ». Quidois-je contacter pour faire sortir de l'emprise mon père et ma soeur? Je vous remercie sincèrement si vous avez lu mon commentaire, même si l'important pour moi été d'abord de l'écrire. Tonio, qui essaye de se reconstruire. Répondre au message. Couper les ponts! #19 Posté le 18 juin 2012 (anonymement) En réponse à : Couper les ponts avec un 39réponses. Bonjour. J'ai eu le même problème il y a un mois. Le mieux est de supprimer l'anti-démarrage sinon il faut plonger dans le faisceau électrique, et là, merci l'angoisse! Pour ce faire, il faut se piquer sur un plus après contact et relier ce fil à l'électrovanne sur la pompe d'injection. Voilà, c'est simple et résultat Comment Faire Des Rencontres Sérieuses Sur Internet. Source Blog Pervers Narcissique 1. Intelligence, niveau culturel Certains ont un très bon niveau culturel. Tous sont intelligents et particulièrement bons psychologues. 2. Absence de valeurs morales Leur manque d’état d’âme, de remords ou de problème de conscience peut être si extrême, qu’au début de leur relation avec elles, leurs victimes ne peuvent y croire. Ce manque de scrupule les déroute, les estomaque ou les abasourdit. En fait, ils ont un total mépris pour toutes lois ou contrainte morales. Leur morale est, le plus souvent, celle de la morale ou la loi du plus fort et/ou du plus rusé, du plus retors. Il y a le plus souvent, dans leur comportement, la banalisation du mal, une certaine relativisation » de la morale, dans le cadre d’un nihilisme opérationnel, qui peut même être militant. Ils n’ont du respect que pour les gens plus forts qu’eux, ayant plus de pouvoir et de richesse ou plus combatifs qu’eux. Faire preuve d’humanité, de sensibilité est souvent vu par eux comme l’expression d’une forme de naïveté ou de sensiblerie qui n’a pas lieu d’être. Seuls les résultats comptent la fin justifie les moyens ». Le pervers narcissique n’éprouve aucun respect pour les autres, qu’il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d’autorité ou servant ses intérêts. Il fait des promesses qu’il ne tiendra pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Il n’hésite pas à dérober de l’argent, des bijoux, des vêtements à son partenaire ou à ses amis sans éprouver la moindre honte. Pris sur le fait, il est capable de nier avec un aplomb hors du commun… 3. Egoïsme, défense agressive de leurs intérêts Charité bien ordonnée commence toujours par soi-même. Il sait parfaitement et farouchement défendre ses intérêts et il en a toujours une vision très claire. Son unique objectif est d’obtenir un bénéfice pour sa propre personne. Il essaye de profiter à chaque instant de toute opportunité, de toutes les situations, de toutes les personnes rencontrées – ces personnes étant systématiquement instrumentalisées tant que cela est possible – pour en tirer, autant que possible, avantage pour lui. Sa philosophie est toujours utilitariste. Et il sait ménager ceux dont elle a besoin, son conjoint, une relation de travail… car même l’être le plus asocial a besoin d’affection, de compagnie, de présence ne serait-ce que pour se faire admirer et donc par moments, sera gentil avec son partenaire. Il n’est courageux » que quand il est sûr de gagner, et que cela va dans le sens du renforcement gratifiant de son image narcissique. Sinon, il fait preuve d’une extrême prudence et s’abstient de faire preuve de courage. Lors du naufrage du Titanic, il sera le premier à passer, selon les prétextes les plus fallacieux, avant les femmes et les enfants, dans le canot de sauvetage. La notion d’honneur ou d’élégance morale lui est inaccessible. 4. Egocentrisme Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Elles n’admettent aucune mise en cause et aucun reproche Leur loi est celle de leur désir, immédiat, dans l’instant. Tout doit leur céder systématiquement. C’est comme s’ils étaient demeurés, à l’âge adulte, un enfant gâté. Un petit bobo chez eux prend de graves proportions, comme si c’était une maladie importante, devant alors inspirer alors la compassion de l’entourage. Voici quelques exemples du mode de pensée du pervers narcissique Je suis génial, je suis fort, je suis au dessus des autres, dans le haut du panier ». Les autres ne peuvent pas ne pas m’aimer ». Je vais me servir de l’autre pour obtenir ce que je veux, ce à quoi j’ai droit ». Je vais m’arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu’elle ne m’en veuille pas et qu’elle n’ait aucun désir de prendre son indépendance ». Pourquoi aurais-je un problème de conscience, ce n’est quand même pas de ma faute si elle est à ce point stupide ou naïve. Je n’y suis pour rien si elle est si naïve ». Ma victime me remerciera pour ce que je fais pour elle, ce qui est normal étant donné que c’est vrai, sans moi elle ne serait rien, c’est un honneur que je lui fais ». Quand il arrive un problème, même si c’est autrui qui a ce problème, j’ai de la peine pour moi, pas pour autrui » ce raisonnement est généralement inconscient. 5. Absence d’empathie Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune humanité », aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculeurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être totalement remplis, en apparence, de bons sentiments humains et d’une sincère empathie pour autrui. Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils sont en fait souvent vides d’intérêts, sauf pour leur intérêt immédiat. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil pour les autres. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s’empare d’eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique défaite, rejet, il ressent un désir illimité d’obtenir une revanche. Ce n’est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c’est une rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura que cesse d’assouvir son dessein de vengeance. La séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d’éviter tout affect. Les pervers, tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne jamais s’engager vraiment. L’efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l’observateur extérieur n’imaginent pas qu’on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l’autre. Les éventuels dérèglements sexuels ou la méchanceté » foncière pourraient être les conséquences de cette absence de sentiments et d’empathie pour les autres. Il est possible que le manque d’affect empêche de ressentir l’intégralité des limites morales entre ce qui est permis ou interdit dans la société. Mais ce n’est qu’une hypothèse. 6. Haine et agressivité Le pervers narcissique a souvent besoin de haïr pour exister ; c’est une des raisons pour lesquelles il n’est jamais satisfait par quoi que ce soit les autres, les objets…. La haine peut être chez lui un moteur très puissant de son action et de son comportement. N’arrivant pas à obtenir et jalousant la plénitude ou le bonheur qu’il observe chez l’autre, il en vient à haïr et à détruire ce qu’il aime et recherche intensément. Étant incapable d’aimer, il essaie de détruire, par cynisme, la simplicité de toute relation naturelle et saine. A cause de leur histoire personnelle, les pervers n’ont souvent pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d’autres qu’eux ont pour se réaliser. Et ils essaient de détruire le bonheur qu’ils observent auprès d’eux. Prisonniers de leur propre personnage et de l’image, le plus souvent factice, qu’ils présentent à la société – ce qui leur impose de terribles contraintes permanentes – ils tentent alors de détruire la liberté d’autrui et de lui imposer des contraintes décidées par eux. Il y a, chez eux, une mentalité agressive d’envie, de convoitise, d’irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d’autrui. Pour s’accepter et s’affirmer, les pervers narcissiques doivent triompher de quelqu’un d’autre, le détruire, jouissant alors de sa souffrance. Cette perception, de ce qu’ils croient ne pas posséder, est subjective, elle peut même être délirante. Ce sentiment d’infériorité vis-à-vis de la personne enviée et haïe les pousse à chercher à posséder ce qui est convoité. Pour combler l’écart qui les sépare de l’objet de leur convoitise, il leur suffit alors de l’humilier, de l’avilir. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d’échec, sans cesse refoulé, car ils ne sont pas plus contents des autres qu’ils ne le sont d’eux-mêmes. Pour eux, rien ne va jamais. Ils imposent aux autres leur vision péjorative ou négative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cherchent, souvent, à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais. Personne n’a vraiment grâce à leurs yeux. Agresser les autres est le moyen d’éviter la douleur, la peine, la dépression. Ils aiment attendre dans l’ombre, masqués. Certains calculent leurs coups ou leur vengeance très longtemps à l’avance, parfois sur plusieurs années pour eux la vengeance est un plat qui se mange froid et ils aiment à s’en délecter. C’est la raison pour laquelle ils peuvent être redoutables et imprévisibles. Et d’ailleurs, ils sont le plus souvent imprévisibles. 7. Mensonge Le pervers narcissique est toujours, intérieurement, dans la peau d’un autre, il n’est jamais sincère, toujours menteur. Il peut aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb, d’une façon jusqu’au-boutiste comme un arracheur de dents ». Le plus souvent, il effectue de sensibles falsifications de la vérité, qu’on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise – ce qui est, pour l’autre, très déstabilisant – fait partie de son jeu. Derrière cette attitude de mensonge jusqu’au-boutiste, qui paraît parfois suicidaire, se cache, le plus souvent, une attitude de défi à l’ordre social, une façon de montrer qu’il est toujours le plus fort et qu’il contrôle toujours la situation… Même quand il le faudrait, il ne reconnaîtra jamais rien, ni ses mensonges, ni ses torts, même dans les moments cruciaux lors d’un interrogatoire policier, voire d’un procès d’assises. Par contre il pourra reconnaître éventuellement un mensonge mineur s’il n’a pas grand chose à y perdre. Mais même l’aveu de ce petit mensonge sera toujours difficile à obtenir de sa part. 8. Mythomanie Le pervers narcissique a souvent une composante mythomane. Elle est liée à sa propension au mensonge – une composante opérationnelle, consciente, pour parvenir plus facilement à ses fins – et à un besoin de se voir mieux qu’il n’est dans la réalité. Il aime se mentir à lui-même, sur lui-même. Le déni de ses défauts, de l’autre lui permet de s’aimer » et de s’aimer toujours plus. Comme tout mythomane, il ment souvent parce qu’il craint la réaction négative de l’entourage de dévalorisation, par exemple qu’entraînerait l’aveu de la réalité et de son mensonge. Sa mythomanie a tendance alors à s’auto-entretenir, sans fin, voire à se renforcer au cours du temps. Il se ment à lui-même, sur sa vraie valeur, sur ce qu’il est réellement. Il sait partiellement qu’il se ment à lui-même, mais en même temps il minimise son propre mensonge sur lui-même. A certains moments, il finit par croire à son mensonge, à d’autres, il a conscience de son mensonge. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. 9. Un comédien né » Le pervers narcissique est un comédien né ». Ses mensonges à force d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature. Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est étonnant, infini, sans cesse renouvelé. Il donne le plus souvent l’image d’une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais. 10. Intégration sociale et extraversion Le pervers narcissique est en général apprécié au premier abord car il paraît extraverti, sympathique et séduisant. Assez fin psychologue, il a souvent un talent pour retourner l’opinion en sa faveur et emporter l’adhésion à ses idées, même les plus contestables. 11. Orgueil et combativité Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire sa paranoïa, renforcent cette combativité. Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retords, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin. À cause de cette stratégie de victoires sans fin il peut parvenir à se convaincre qu’il n’y a pas de valeurs morales positives dans l’univers et qu’il gagnera toujours à agir ainsi. À la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l’amène à ne plus pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction. Le pervers narcissique adore se valoriser, paraître plus qu’il n’est réellement. Toute atteinte à la haute image qu’il a de lui-même le rend très méchant, agressif. Tous ses efforts viseront alors à rétablir cette image flatteuse qu’il a de lui-même, et ce par tous les moyens, y compris par la destruction du perturbateur, celui qui a commis le crime de lèse-majesté. Il a une très haute opinion de lui-même. Les autres sont pour lui quantités négligeables, ce sont des larbins, des domestiques, des peanuts »… Il déteste qu’on lui fasse de l’ombre, qu’on se mette en avant, qu’on prenne de l’ascendant sur lui, qu’on lui résiste, qu’on lui dise non. Il a besoin sans cesse de rabaisser autrui, par une petite pique de-ci de-là untel n’a pas de personnalité, untel est égoïste, untel est ingrat, untel est pingre…. 12. Sadisme Un plaisir pervers s’éprouve dans la vision de la souffrance de l’autre. Le pervers ressent une jouissance extrême, vitale, à voir l’autre souffrir, à le maintenir dans le doute, à l’asservir et à l’humilier. Étant incapable de relation véritable, il ne peut en établir que dans un registre pervers de malignité destructrice. Les êtres humains ne sont plus pour lui des êtres humains, mais des objets de jeu et de plaisir. Il aime chosifier l’autre, et faire en sorte que sa victime ne puisse jamais s’en sortir, ne serait-ce que pour l’empêcher de témoigner contre lui. 13. Paranoïa À leur personnalité perverse et narcissique peut parfois se superposer une composante paranoïaque. À force de duper les gens, le pervers se doit d’être de plus en plus secret et d’être de plus en plus sur ses gardes. Il se confie de moins en moins. À un moment clé, il peut se révéler d’une hyper-susceptibilité maladive. Il vit dans une suspicion constante et une prudence extrême, qu’il dissimule profondément. Sa paranoïa apparaît alors décupler son intelligence, lui fournissant alors un extraordinaire regain d’énergie combative. 14. Esprit mesquin » On est parfois surpris de découvrir, derrière son apparence généreuse, brillante, très intelligente, un esprit mesquin, terriblement jaloux, rancunier, vengeur, d’une indéniable petitesse morale. Ses buts nobles » et généreux » se révèlent alors nettement moins nobles qu’il n’y paraissait au premier abord. Il semble en effet et c’est ce qui apparaît à l’analyse aimer se venger discrètement, sans témoin, sans que la victime s’en rende compte et il savoure le plus souvent sa vengeance en solitaire. Et c’est une des raisons pour lesquelles sa conduite peut paraître parfois secrète, indéchiffrable ou déroutante. Si sa victime lui a résisté et lui a fait un affront, il pourra s’amuser », par exemple, à lui envoyer une lettre d’anniversaire incompréhensible, à une date éloignée de la date d’anniversaire, cette action incongrue étant à ses yeux une bonne plaisanterie », dont il sera d’ailleurs le seul à rire ou à jouir. Ce genre de comportement paraît parfois être l’indicateur d’un début de psychose ou de démence précoce, en tout cas d’une réelle forme de maladie mentale, mais pas nécessairement. 15. Narcissisme criminel Terme imaginé par Daniel Settelen, psychiatre, et Denis Toutenu, psychiatre, dans leur livre L’affaire Romand le narcissisme criminel, consacré au cas de Jean-Claude Romand, qui décrit la personnalité du pervers narcissique au moment où il passe à l’acte criminel. 16. Psychogénèse et enfance Souvent, le pervers narcissique est quelqu’un qui n’a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités factices, pour se donner l’illusion d’exister et être conforme à l’image narcissique voulue par les parents. Le pathologie de l’enfant s’est trouvée induite par les exigences narcissiques de son entourage familial et scolaire. Une fois adulte, le narcissique a poursuivi sur sa lancée, instrumentant, tout en en souffrant, l’aveuglement de son entourage. Certaines carences affectives dans l’enfance peuvent aussi l’empêcher, à l’âge adulte, d’aimer autrui. Il a pu subir aussi, durant son enfance des blessures narcissiques, plus ou moins importantes. Ces blessures le pousseront à satisfaire, sans cesse, un énorme désir de reconnaissance ou de revanche. Il a alors un besoin énorme d’être aimé, reconnu, surévalué, surestimé par rapport à ce qu’il est réellement. Il peut être l’enfant surprotégé, chouchouté, le petit dernier à l’exemple du jeune Abdallâh, des albums de Tintin, statut dont il profite à fond, un de ces enfants qui profitent sans cesse de l’aveuglement de ses parents sur sa véritable nature en se faisant passer pour le petit malade souffreteux, pour la victime imaginaire des professeurs, du frère ou de la sœur. En particulier l’enfant unique, tant attendu, conçu tardivement…, qu’on dorlote alors d’autant plus. Ou simplement un de ces enfants gâtés, à qui ont n’a pas appris à résister à leurs désirs et leurs frustrations. De fait, le pervers narcissique est sans cesse amer, frustré et accuse systématiquement les autres. A la moindre blessure narcissique, à la moindre frustration il bascule dans la haine et passe à l’acte. Dès leur enfance, ces pervers sont souvent doués d’une intelligence supérieure à la moyenne, voire redoutable, machiavélique, leur permettant déjà d’élaborer des pièges ou des stratégies très subtils. Tôt, ils peuvent déjà abuser leurs parents et leurs amis. L’enfant, plus intelligent, plus psychologue, que les parents l’imaginent, phagocyte littéralement la mère ou le père une mère ou un père complice ou bien qui ne se doute de rien, dans une relation littéralement fusionnelle qui empêche les parents d’avoir un recul suffisant. Sa biographie personnelle son histoire est importante à ses yeux car elle justifie, plus que toute chose, sa philosophie de vie et son comportement actuel. 17. Les pervers narcissiques sont-ils fous ? Selon Marie-France Hirigoyen, les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu’ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu’ils refusent de percevoir. Ils ne font pas exprès’ de faire mal, ils font mal parce qu’ils ne savent pas faire autrement pour exister. Ils ont eux-mêmes été blessés dans leur enfance et essaient de se maintenir ainsi en vie. Ce transfert de douleur leur permet de se valoriser aux dépens d’autrui. » Le Harcèlement Moral, page 126. En général, on ne les considère pas comme complètement fous, car ils sont capables de maîtriser et de calculer leurs actes. Ils ne sont pas irresponsables en particulier sur le plan pénal. Toutefois la question n’est pas tranchée. Les psychologues voient éventuellement dans le narcissisme, quand il est excessif, une maladie », une addiction le malade » est parfaitement conscient de sa maladie, mais la minimise, ne peut pas changer ou ne cherche pas à changer, et non une folie. Au pénal, les pervers narcissiques ne bénéficient généralement pas d’une responsabilité altérée ou atténuée, comme on l’a vu dans le procès de Jean-Claude Romand le pervers connaît la loi et il est conscient de ce qu’il fait simplement, il le fait quand même par défi, par jeu, pour le frisson. Donc il reste responsable de son choix en tout cas, il semble être responsable pénalement. Mais le pervers narcissique lui-même se considère souvent comme irresponsable » de ses actes. Ce qui rappelle la litanie des ce n’est pas ma faute, et ce n’est pas ma faute… » du Vicomte de Valmont annonçant à Madame de Tourvel qu’il va rompre d’elle dans le roman Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos. lettre CXLI 18. Le pervers narcissique ne se considère pas comme malade Le problème, c’est que le pervers narcissique refusant de considérer qu’il a un problème, les thérapies n’ont pas de prise sur lui. S’il accepte de s’y soumettre pour pouvoir dire qu’il a fait tous les efforts possibles », il va vite considérer le thérapeute comme nul et incompétent et la thérapie comme totalement inutile. Peut-être aussi d’ailleurs a-t-il très peur de découvrir certaines vérités désagréables, sur lui-même le fait qu’il ne soit pas si magnifique que ce qu’il imagine. Pour la plupart des témoins de leur comportement étrange, il est très difficile de comprendre les pervers narcissiques car la littérature psychiatrique ne décrit, le plus souvent, que le mécanisme mais pas leurs motivations profondes comme celle de s’enfermer systématiquement dans un mensonge, ou le fait de sans cesse rebondir d’un mensonge à l’autre. On ne fait que des supputations… 19. Quelle évolution pour le pervers narcissique ? Le pervers narcissique peut-il remédier à son vide », à son absence d’intérêt pour les autres, cesser de projeter vers les autres une personnalité qui n’est pas la sienne ? En réalité il est extrêmement rare qu’il change ou veuille changer d’attitude ou de valeurs morales. Car les gains que lui ont valu cette attitude sont souvent très importants et très gratifiants pour lui admiration, célébrité, pouvoir…. On ne pourra pas changer un pervers narcissique par un discours rationnel » car la quête perpétuelle de pouvoir est un moteur puissant et une source intarissable de plaisir, une véritable drogue dure. Pour qu’il puisse changer, il faudrait qu’il subisse des chocs violents et des épreuves très importantes, susceptibles, par exemple, de déstabiliser la très haute conception qu’il a de lui-même, et surtout le convaincre qu’à la longue l’efficacité de ses mensonges et de ses tactiques s’est émoussée. C’est seulement ainsi qu’on pourrait espérer le voir, peut-être, un jour ?, évoluer favorablement. À vrai dire cela n’arrive presque jamais. Mais en laissant espérer à son entourage, souvent aveugle, pareil changement, le pervers narcissique renforce son pouvoir. En donnant à ses victimes l’impression de chercher sincèrement à s’amender, il endort leur méfiance et en fait plus aisément ses dupes. De fait tout effort d’amélioration personnelle lui paraît dérisoire voire ridicule, et il craint surtout d’avoir tout à y perdre – sa force, son pouvoir, le respect qu’on lui porte – avec le risque supplémentaire de se faire duper à son tour. 20. La relation du pervers-bourreau, et de sa victime La logique perverse ignore le respect de l’autre. Autrui n’existe pas, il n’est pas entendu, il est seulement utile. Le pervers a besoin de l’énergie de certaines personnes pour combler le vide de sa propre existence. Mais pour cela il lui faut les soumettre. Un pervers narcissique ne se construit qu’en assouvissant ses pulsions destructrices. » Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement moral, page 125. Le pervers narcissique craint ainsi autant la solitude que les personnes qu’il ne peut pas soumettre. Il a besoin d’avoir toujours auprès de lui quelqu’un, une victime, qu’il va utiliser pour se mettre en valeur, pour se détourner de son propre néant, de sa propre réalité peu glorieuse, peu honorable. Il va donc essayer soit de s’approprier des qualités de la victime, soit de la détruire en reportant sur elle ses propres défauts égoïsme, avarice, mensonge…. Le pervers est un prédateur. 21. Appropriation des qualités de l’autre Plus que les biens matériels, ce sont des qualités morales, autrement plus difficiles à voler, que cherche à s’approprier le pervers la joie de vivre, la sensibilité, l’aptitude à la communication, la créativité, les dons musicaux ou littéraires… Ainsi, lorsque le partenaire émet une idée, le pervers s’en empare et la fait sienne. S’il n’était pas littéralement aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d’échange, apprendre comment acquérir un peu de ces qualités qu’il envie. Mais cela supposerait une modestie que par définition il n’a pas. Les pervers narcissiques cherchent aussi à s’approprier les passions de l’autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s’intéressent à cet autre parce que cet autre est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cœur, puis des rejets brutaux et définitifs ». L’entourage comprend alors mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain. Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l’égard de ceux qui leur semblent posséder les choses qu’ils n’ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. Ce désir d’appropriation peut être d’ordre social comme de séduire un partenaire qui les introduira dans un milieu qu’ils envient, haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique… Le bénéfice qu’ils en attendent est de posséder un faire-valoir qui leur permette d’accéder au pouvoir. Ils s’attaqueront ensuite à ce faire-valoir, cherchant à détruire en lui l’estime de soi et la confiance en soi, afin d’augmenter à leurs yeux leur propre valeur. 22. Détruire et nier l’autre Cet autre, dont ils ne peuvent se passer, n’est même pas un alter ego respecté, qui aurait une existence, seulement un reflet d’eux-mêmes. D’où la sensation qu’ont les victimes d’être niées dans leur individualité et leurs qualités. Le pervers narcissique cherche constamment à rehausser l’image qu’il a de lui-même. Il lui est pour cela nécessaire de trouver un être qui l’admire et lui renvoie de lui-même une image prestigieuse. Mais, refusant d’admettre ce besoin de se sentir perpétuellement valorisé, il dénie l’attachement à son faire-valoir que pareil besoin induit, faire-valoir qu’il n’aura de cesse de détruire. Le pervers ne peut établir une relation fondée sur la symétrie ; il lui faut dominer l’autre et le mettre dans l’impossibilité de réagir et d’arrêter ce combat. C’est à ce titre que l’on est fondé à parler d’une réelle agression sur l’autre, et non d’un jeu pervers-complice. Il n’y a pas de négociation possible avec le pervers, tout est imposé, dès le départ, à la victime à qui a été retiré le pouvoir de dire non et qui, même si elle essayait d’utiliser à son tour des défenses perverses, ne pourrait jamais atteindre à la virtuosité dans le mal » de son bourreau. Pour parvenir à la destruction de sa victime, le pervers procède souvent de la façon suivante Il aborde sa victime en affichant une certaine chaleur » externe. Il s’insinue de plus en plus dans la vie de cette personne. Il la vampirise par des moyens directs reproches, insultes, humiliation… ou indirects. Finalement la victime tombe dans la dépression, la mélancolie, les comportements addictifs, voire l’automutilation. Elle est ainsi totalement à sa merci ou détruite. Le pervers entre en relation avec l’autre pour le séduire. Dès que le poisson est ferré », il le maintient tout simplement accroché » tant qu’il en a besoin. Il joue avec sa victime au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu’elle cherche à s’évader. Celle-ci peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement elle ne subit que des brimades, des phrases anodines mais pleines de sous-entendus blessants, avilissants, voire violents. C’est la répétition constante de ces petites attaques qui rend l’agression évidente. Et il faut un incident pour déclencher la crise qui amène l’agresseur à dévoiler son piège ou sa tactique. En règle générale, c’est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont provoquer le processus de mise à mort. Car l’on assiste bien à de véritables mises à mort psychiques où l’agresseur n’hésite pas à employer tous les moyens pour atteindre son but anéantir sa proie. De fait toute remise en question de la domination du pervers sur sa victime ne peut qu’entraîner chez lui une réaction de fureur destructrice. Le pervers peut chercher par exemple à éteindre toute libido en refusant soudainement une relation sexuelle avec son partenaire, tout en le culpabilisant pour cela. Il cherche ce faisant à éteindre, chez sa victime, toute trace de vie, tout désir y compris celui de réagir. Il s’ingénie à culpabiliser sa proie. Ne supportant pas, un seul instant, d’avoir tort, il refuse toute critique, toute discussion ouverte et constructive avec sa victime. Il la bafoue ouvertement, n’hésitant pas à la dénigrer, à l’insulter, autant que possible sans témoin. Sinon il procède plus subtilement par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux yeux non avertis. La victime, elle, donne énormément, mais ce n’est jamais assez. N’étant jamais content, le pervers narcissique prend toujours la position de la victime d’une frustration dont il rend sa propre victime responsable. Il dévore sa victime en se persuadant que c’est elle qui sollicite la sujétion. Il refuse de voir ou de reconnaître les difficultés qu’il crée dans la relation, car cela l’amènerait à une perception négative de sa propre image. Il en rejette la responsabilité sur son partenaire pour peu que celui-ci fasse preuve de bienveillance ou s’applique à jouer un rôle réparateur. Mais si ce dernier refuse d’accepter les torts imaginaires qui lui sont injustement imputés, il est immédiatement accusé d’être hostile et rejetant. Il ne mesure pas à la même aune son comportement, toujours irréprochable selon lui, et celui des autres, toujours en faute. Il ne voit jamais la disproportion entre le peu qu’il donne » et ce qu’il reçoit. C’est toujours l’autre, et jamais lui, qui fait preuve d’ingratitude et de mesquinerie. L’existence même de la victime peut constituer, pour le pervers, un reproche permanent de sa perversité, et elle devient alors, à son insu, celle sur qui va se focaliser sa haine. Le pervers s’en prendra d’ailleurs à tous les redresseurs de torts », à tous ceux qui auront cherché à le faire changer, et il n’aura de cesse de les faire chuter moralement, socialement car ils auront commis le crime, impardonnable à ses yeux, de faire intrusion dans son système de confortement narcissique permanent ». 23. Le profil des victimes Elles sont dotées des qualités que le pervers précisément convoite douées et cherchant toujours à donner le meilleur d’elles-mêmes, elles sont séduisantes. Vives et extraverties, elles aiment parler de leurs réussites et exprimer leurs joies. Etant profondément généreuses, elles ne peuvent se résoudre à admettre la perversité de leur bourreau et s’appliquent à lui trouver des excuses. Toujours prêtes à se sentir responsables, voire coupables, acceptant facilement la critique, elles s’épuisent à donner au pervers une impossible satisfaction. Elles introjectent la culpabilité Tout est de ma faute ! », ce qui permet au pervers narcissique une projection hors de soi-même en rejetant la culpabilité sur l’autre C’est de sa faute ! » cf. Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement Moral, p. 112. Le pervers recherche souvent une personnalité maternelle, aimante, dévouée, parce qu’il a besoin d’être aimé, admiré – même et surtout s’il est lui-même incapable d’aimer – d’avoir quelqu’un entièrement à son service. Mais l’attirance qu’il ressent pour elles n’exclut pas la haine. Il prend le plus souvent ses victimes parmi des personnes pleines d’énergie et d’amour de la vie, pour les vampiriser et les dévitaliser ». Il choisit de préférence des personnes honnêtes, sincères, gentilles, qui cherchent vraiment à consoler et à réparer, mais aussi naïves, sans trop d’esprit critique, voire fragiles, afin de les amener plus facilement et plus rapidement à accepter une relation de dépendance. La victime recherche souvent de son côté une personne forte et charismatique qui la rassure, et c’est là justement l’image que le pervers veut donner de lui. Les victimes désignées sont celles qui ont besoin d’un but valorisant pour exister – visiteuse de prison, bénévoles d’ONG… – qui veulent agir pour le bien, et aiment à s’occuper des chiens perdus sans collier ». Elles tomberont aisément sous l’emprise des pervers dans lesquels elles verront, souvent à tort, une personne fragile, un enfant à protéger. Le pervers vit et se nourrit de l’espoir que la victime place, naïvement ou désespérément, en lui ou en quelque chose qu’il lui fait miroiter en permanence par des promesses fallacieuses. Cet espoir, pour la victime harcelée, est de guérir » le harceleur et c’est cette illusion qui la fait rester dans la relation, et continuer à subir les attaques qui la détruisent sans réussir à la décrocher » pour autant. On s’étonne souvent que, malgré l’évidence des preuves, les victimes ne quittent pas leur bourreau. Mais c’est qu’en elles se mêlent aussi fierté, aveuglement, entêtement, dissonance cognitive, refus de la réalité. Car admettre la réalité serait trop douloureux, trop insupportable, quand l’investissement affectif dans le conjoint ou le partenaire a été l’objet a pris tant de place dans leur vie. Elles auraient trop à perdre à y renoncer, à commencer par leurs illusions. Il y a souvent chez elles un amour fier, fanatique et aveugle voire délirant, pour le compagnon ou l’enfant pervers. Par orgueil elles ne veulent pas se reconnaître comme victime, car elles espèrent toujours contrôler la situation. Du moins le pervers le leur laisse-t-il croire, alors que c’est toujours lui le vrai marionnettiste qui sait tirer les bonnes ficelles. Pour certains psychanalystes les victimes d’une agression perverse sont secrètement complices de leur bourreau en instaurant ou favorisant une relation sadomasochiste, source de jouissance pour le pervers qu’elles espèrent ainsi contenter, pour mieux se faire accepter par lui. On est alors dans une relation psychopathologique. Certaines victimes semblent souffrir au départ d’un manque de confiance en soi pathologique qui leur fait accepter aisément toute forme de soumission. Mais la plupart des victimes ne sont pas nécessairement masochistes ce qui différencie les victimes de pervers des masochistes, c’est que lorsque, au prix d’un immense effort, elles parviennent à se séparer de leur bourreau, elles ressentent une immense libération, parce que la souffrance en tant que telle ne les intéresse pas. 24. Profil des conjoints des pervers narcissiques On remarque que ces épouses ou époux, le pervers narcissique n’est pas nécessairement masculin se retrouvent un peu dans la même situation que celles des femmes battues. Elles subissent graduellement un lavage de cerveau, d’autant plus facilement qu’elles-mêmes sont souvent à la recherche d’un compagnon qui puisse les structurer. Elles peuvent même trouver excitant le côté sombre de leur partenaire. Elles peuvent être au courant de ses antécédents problèmes de mœurs, prison, mauvaises actions racontées à l’envi par le pervers à son partenaire etc. et pourtant tout lui pardonner. Beaucoup d’entre elles restent avec leur mari parce qu’elles ont peur pour leur avenir, pour celui de leurs enfants, et pour leur sécurité matérielle. Beaucoup sont financièrement dépendantes de leur mari. Autant de raisons pour qu’elles acceptent le statu quo et se contentent d’un bonheur au rabais ». Les pervers narcissiques mariés ont souvent des épouses soumises qui ont sans doute peur de perdre leur homme » et ne posent aucune question, même devant des évènements très troublants. Leur relation avec leur mari est loin d’être parfaite, mais elles s’en contentent. Elles espèrent toujours se tromper sur son compte, ou le corriger avec leur amour. Elles ne reviennent à la réalité que lorsqu’elles échappent à l’attraction machiavélique qu’exerçait leur compagnon et que le monde dans lequel il les avait contraintes à vivre s’écroule peu à peu. Lorsqu’elles découvrent qui est réellement leur mari, elles perdent en fait toutes leurs certitudes. Ces femmes ont des soupçons qu’elles ne veulent pas croire. » La réalité est que le mariage est une chose très compliquée et qui doit répondre à beaucoup de besoins. Ce qui est acceptable pour une personne peut ne pas l’être pour une autre ». Il est possible que, quel que soit l’aspect monstrueux du mari, ce dernier soit capable par moment de tendresse, d’une tendresse toute relative dont se contentera alors l’épouse. D’autres sont l’objet de menaces, de punitions, le plus souvent subtiles, voilées, dans le cadre d’une sorte de dressage. Comme Monique Olivier, 55 ans, visiteuse de prison qui avait rencontré Michel Fourniret lors de son séjour à Fleury-Mérogis avant de l’épouser, en 1989, une personne effacée, craintive, très impressionnée par son mari mais pas dans une logique de remords », ne s’étant pas révoltée une seule fois, selon le procureur général de Reims. Parlant des femmes des tueurs en séries – le cas extrême – Michèle Agrapart-Delmas, psychocriminologue, expert judiciaire auprès de la Cour d’appel de Paris, rapporte Elles sont dans un rapport de soumission dans lequel elles trouvent un équilibre très précaire, pathologique. Il y a un rapport de domination, mais en même temps elles participent et mettent la main à la pâte, ce qui révèle vraisemblablement des personnalités perverses. Parallèlement, elles sont soumises à un isolement de plus en plus grand, sont petit à petit retirées de leur vie sociale. Leurs partenaires leur font comprendre que les autres ne comprendraient pas ». Ces femmes sont des victimes mais des victimes partiellement consentantes ». Roy Hazelwood, psychologue, a relevé que beaucoup de sadiques sexuels expérimentent sur leur épouse certains comportements qu’ils accomplissent par la suite sur leurs victimes. Séduites, fascinées, vampirisées par la personnalité de leurs maris, elles peuvent perdre une partie de leur humanité. Selon ce dernier, on ne deviendrait pas toujours la femme d’un grand pervers par hasard. Certaines femmes sont fascinées par les tueurs en série ou les pervers. L’un des plus célèbres, Ted Bundy, qui a inspiré le film Le silence des agneaux, a été inondé de demandes en mariage avant son exécution en Floride, le 24 janvier 1989. 25. Pourquoi acceptent-elles leur sort et ne se défendent-elles pas ? La plupart du temps ces victimes ne peuvent rien faire. Elles sont trop faibles pour se défendre face à leur persécuteur, trop faibles pour prouver aux autres que la personne qui les a persécutées n’est pas celle qu’elle s’évertue à paraître. Elles sont souvent déstabilisées par l’absence de scrupules et la capacité de mensonge jusqu’au-boutiste de leur bourreau. De plus, elles savent qu’il est capable de terribles vengeances. Il y a souvent chez elles un mélange de fascination et de peur, comme la souris devant le naja. De plus certains pervers infligent à leurs victimes des coups moraux si terribles, qu’il faut à leurs victimes beaucoup de temps pour s’en remettre. Certaines ne s’en remettent d’ailleurs jamais et peuvent aller jusqu’à se suicider. L’aveuglement de certaines victimes est semblable à celui des membres d’une secte face aux agissements de leur gourou. Elles croient se défendre sans mesurer la puissance de l’emprise à laquelle elles sont soumises et le courage immense qu’il leur faudra pour s’en libérer. Elles peuvent alors trouver plus facile de se bercer d’illusions que de s’engager dans ce difficile effort libératoire. 26. Ruses, stratégies et tactiques des pervers narcissiques Le pervers a en général beaucoup d’imagination, et il est difficile de recenser, ici, les milliers de ruses et tactiques, dont il dispose dans son arsenal. 27. Séduction, jeu sur les apparences Contrairement au pervers de caractère, qui irrite son entourage par ses revendications et nie radicalement l’autre, le pervers narcissique, lui, réussit à créer un élan positif envers lui. Comme toute personne manipulatrice, il sait se rendre aimable. Il change de masque suivant les besoins, tantôt séducteur paré de toutes les qualités, tantôt victime faible et innocente. Il a un souci scrupuleux des apparences, donnant le plus souvent l’image, valorisante pour son ego, d’une personne parfaite, image qui cache son absence d’émotion, d’amour, de sincérité et d’intérêt pour tout ce qui n’est pas lui. Il ne s’intéresse pas à la réalité, tout est pour lui jeu d’apparences et de manipulation de l’autre. Il excelle à susciter, amplifier et faire alterner chez l’autre regrets et peurs. 28. Dissimulation Le pervers agit à l’abri des regards. Les maltraitances sont rarement sous le feu des projecteurs, mais plutôt perpétrées dans le secret des alcôves. Les pervers sont les professionnels de la double vie et de la double personnalité. 29. Mimétisme Ce sont de véritables caméléons, aptes à mimer les attitudes et les paroles de son interlocuteur pour susciter chez lui l’illusion d’un accord parfait, d’une entente exceptionnelle qui ne cesse de s’approfondir. Le mimétisme est d’ailleurs l’une des techniques employée par la Programmation neuro-linguistique. 30. Diviser, cloisonner ses relations Par prudence, il divisera et cloisonnera ses relations, afin qu’on ne puisse pas recouper ses mensonges ou que ses victimes ne risquent pas de se s’allier contre lui. Sa technique, dans ce domaine, finit par être magistrale. 31. Vous encenser pour mieux vous couler Il commence par vous encenser. Vous êtes le meilleur, le plus doué, le plus cultivé… Personne d’autre que vous ne compte pour lui il n’hésite d’ailleurs pas à dire la même chose successivement à plusieurs personnes. Ces éloges et ces protestations d’attachement lui permettent de mieux vous couler » ensuite en jouant sur l’effet de surprise, et de vous atteindre d’autant plus que vous ne vous attendiez pas à l’attaque et qu’il a en outre pris soin de choisir précisément le moment où vous pouviez le moins vous y attendre. 32. Se valoriser sans cesse et dévaloriser l’autre Les Narcisse cherchent à évoluer sous les feux de la rampe, à choisir des situations où d’autres pourront les admirer. Ils veulent capter l’attention de leurs semblables qu’ils considèrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n’hésiteront pas à critiquer en public, souvent insidieusement. 33. Le principe d’autorité Il utilise son pouvoir de séduction, ses talents de comédien, son apparence de sérieux, toutes les facettes de ses personnalités » pour s’imposer. Il aime arrêter toute discussion par quelque phrase définitive, utilisant le principe d’autorité Je suis malade ! », ou bien Tu te rends compte de ce que tu me demandes ! », Je ne peux pas discuter avec toi pour l’instant, tu vois bien que je suis pris ». 34. L’induction suggérer l’idée à l’autre La grande force du pervers narcissique est l’art de l’induction. Il s’applique à provoquer chez l’autre des sentiments, des réactions, des actes, ou, au contraire, à les inhiber. Il fonctionne en quelque sorte comme un magicien maléfique, un hypnotiseur abusif, utilisant successivement injonctions et séduction. Evitant d’exprimer à l’autre ce qu’il pense, de l’éclairer sur ses intentions, il procède par allusion, sans jamais se compromettre. Pour mieux duper, il suscite chez l’autre un intérêt pour ce qui va faire l’objet de la duperie, qu’il va rendre aussi alléchant que possible sans jamais en parler ouvertement. Etalant connaissances, savoir, certitudes, il va pousser l’autre à vouloir en savoir plus, à convoiter l’objet en question et à exprimer son désir de se l’approprier . Il procède de la même façon s’il a l’intention a priori de refuser quelque chose. L’autre, qui n’avait pas l’idée de demander quoi que ce soit, va se sentir pris à contre-pied sans savoir exactement pourquoi il se promettra alors de ne jamais demander quelque chose, il doutera de sa propre honnêteté, ou même se sentira suspect, entrant inconsciemment dans le jeu du pervers narcissique. Ce dernier, pour prendre l’ascendant sur sa victime », assortira volontiers son discours d’un message moralisateur et s’affichera comme un être noble et pur », contraignant l’autre qui ne veut pas être repoussé à s’identifier à cette morale, que cela soit dans l’acceptation ou le refus de la chose suggérée. Faisant parler le pervers narcissique, Alberto Eiguer écrit Il faudrait que vous agissiez de sorte qu’il ne reste aucun doute que vous êtes moi… et que tout ce que vous faites, dites ou éprouvez, confirme que je suis le seul, moi, le plus grand et cela même au prix de votre propre disqualification ». On touche ici au fondement de l’induction narcissique. 35. Contradictions ou contradictions apparentes Un jour, relâchant sa vigilance, content et fier de son coup, le pervers narcissique pourra même se vanter auprès de tiers auxquels il prête ses propres pensées, de son succès, l’autre l’avait mérité, puisqu’il n’avait qu’à ne pas être si bête et si naïf ». Mais même quand les contradictions de son comportement éclatent, semant alors le doute sur sa personnalité, ses intentions ou sa sincérité, il parvient le plus souvent à rattraper ses erreurs et à restaurer la belle image de lui-même qu’il a laissée se fissurer par manque de prudence. Il affirmera alors, par exemple, qu’il a plaisanté et qu’il ne cherchait qu’à tester son interlocuteur. La plupart du temps, on lui pardonnera malgré tout, parce qu’il sait se rendre sympathique et surtout parce qu’il a toujours une explication pour justifier un comportement soudain contradictoire. L’erreur désastreuse » sera mise sur le compte d’une faiblesse momentanée, d’une fatigue, d’un surmenage, d’une maladie. Finalement, on se dira que toute personne parfaite » est faillible. Le pervers narcissique aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de défendre les idées inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, délibérément, pour choquer. » Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement moral, page 108 36. Emploi de messages paradoxaux Le pervers narcissique se complaît dans l’ambiguïté. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l’impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu’elle ne peut comprendre la situation. Elle s’épuise à trouver des solutions qui seront par définition inadaptées et rejetées par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches. Complètement déroutée, elle sombrera dans l’angoisse ou la dépression voir Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, la communication perverse, p. 111. 37. Calomnies et insinuations Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » Beaumarchais Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d’y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d’allusions voilées, insidieuses. À la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation. Il usera du pouvoir de la répétition et ne cessera pas de semer le doute sur l’honnêteté, sur les intentions de l’adversaire qu’il veut abattre s’appuyant sur la tendance humaine à croire qu’il n’y a pas de fumée sans feu ». 38. Fausse modestie Lors de l’utilisation de la technique de l’induction voir plus haut, il se présente bien volontiers comme une personne modeste, n’osant pas proposer ses solutions ou l’objet de sa duperie l’appât, l’objet qu’il veut soumettre à la convoitise de l’autre. Comme un rusé paysan, il est capable parfois de se faire passer pour bête et naïf, prêchant le faux pour savoir le vrai. Un très bon moyen de guerre psychologique pour tirer les vers du nez d’une personne trop pleine de certitudes. 39. Confusion des limites entre soi et l’autre Le pervers narcissique n’établit pas de limites entre soi et l’autre. Il incorpore les qualités de l’autre, se les attribue pour pallier les faiblesses de sa véritable personnalité et se donner une apparence grandiose. Ces qualités qu’il s’approprie, il les dénie à leur véritable possesseur, cela fait partie intégrante de sa stratégie de la séduction. La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l’autre. Cette séduction est narcissique il s’agit de chercher dans l’autre l’unique objet de sa fascination, à savoir l’image aimable de soi. Par une séduction à sens unique, le pervers narcissique cherche à fasciner sans se laisser prendre. Pour J. Baudrillard, la séduction conjure la réalité et manipule les apparences. Elle n’est pas énergie, elle est de l’ordre des signes et des rituels et de leur usage maléfique. La séduction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre. On n’est pas là dans le registre de l’aliénation – comme dans l’idéalisation amoureuse où, pour maintenir la passion, on se refuse à voir les défauts ou les défaillances de l’autre – mais dans le registre de l’incorporation dans le but de détruire. La présence de l’autre est vécue comme une menace, pas comme une complémentarité. » Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, p. 94. 40. Utilisation de fausses vérités énormes ou crédibles La communication perverse est au service de cette stratégie. Elle est d’abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier. Quoi que l’on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d’avoir raison, d’autant que la victime est déjà déstabilisée et n’éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant. C’est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C’est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l’autre. Quelle que soit l’énormité du mensonge, le pervers s’y accroche et finit par convaincre l’autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers ce qui est vrai est ce qu’ils disent dans l’instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d’une construction délirante. Tout message qui n’est pas formulé explicitement, même s’il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l’interlocuteur. Puisqu’il n’y a pas de trace objective, cela n’existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d’ignorer ce qui va à l’encontre de son intérêt narcissique. C’est ainsi que l’on voit les pervers entourer leur histoire d’un grand mystère qui induit une croyance chez l’autre sans que rien n’ait été dit cacher pour montrer sans dire. » Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement moral, page 94 Il use d’un luxe de détails pour éteindre la vigilance de ses proches. Plus le mensonge est gros, plus on a envie d’y croire. » 41. Se poser en victime Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur. Il peut se faire passer pour faible, pour le chien perdu sans collier », prendre la mine de chien battu, les yeux tristes, dont voudront alors justement s’occuper les femmes maternelles, dévouées, celles ayant une vocation de dame patronnesse, celles n’existant que par le dévouement à autrui, celles qui deviendront souvent leur future victime. Cela afin de mieux les faire tomber dans ses filets. Il a d’ailleurs un talent fou pour se faire passer pour une victime. Comme il a un talent fou, pour se faire passer pour malade ou irresponsable ou tirer profit d’une maladie imaginaire ou réelle, d’un accident, user ou abuser d’un handicap réel, etc. 42. Création d’une relation de dépendance L’autre n’a d’existence que dans la mesure où il reste dans la position de double qui lui est assignée. Il s’agit d’annihiler, de nier toute différence. L’agresseur établit cette relation d’influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l’autre. La relation à l’autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers [sur l’autre]. A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s’arrange pour qu’on ne puisse pas le satisfaire soit la demande dépasse les capacités de l’autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance [celle de sa victime], soit la demande est faite à un moment où l’on ne peut y répondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu’elle était » Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, page 115. 43. Inhiber la pensée critique de la victime Lors de la phase d’emprise, la tactique du pervers narcissique est essentiellement d’inhiber la pensée critique de sa victime. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des réactions, par des mécanismes d’injonction ou d’induction. Si l’autre a suffisamment de défenses perverses pour jouer le jeu de la surenchère, il se met en place une lutte perverse qui ne se terminera que par la reddition du moins pervers des deux. Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui et à la faire agir d’une façon perverse pour ensuite la dénoncer comme mauvaise ». Ce qui importe, c’est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive ». Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, page 122. Le plus dur pour la victime est de ne pas rentrer dans le jeu, en particulier le jeux des conflits artificiels, provoqués par le pervers. 44. Tactique du harcèlement moral pervers Isoler quelqu’un, refuser toute communication, ne pas lui transmettre de consignes, multiplier les brimades, ne pas lui donner de travail ou un travail humiliant, au contraire, lui donner trop de travail ou un travail largement au dessus de ses compétences etc. les cas de figure du harcèlement moral, du bizutage ou du mobbing, telles sont les tactiques du harcèlement moral, pouvant se décliner à l’infini. Selon la définition la plus courante Le harcèlement moral est un ensemble de conduites et de pratiques qui se caractérisent par la systématisation, la durée et la répétition d’atteintes à la personne ou à la personnalité, par tous les moyens relatifs au travail, ses relations, son organisation, ses contenus, ses conditions, ses outils, en les détournant de leur finalité, infligeant ainsi, consciemment ou inconsciemment, une souffrance intense afin de nuire, d’éliminer, voire de détruire. Il peut s’exercer entre hiérarchiques et subordonnés, de façon descendante ou remontante, mais aussi entre collègues, de façon latérale ». 45. Tactiques ultimes sur le point d’être confondu Si un emballement peut conduire le pervers narcissique à commettre des actes de violence, il évite soigneusement de se faire emballer » par la police et la justice. Pour cela, il maîtrise l’art de l’emballage » des faits dans le discours. Pour paraphraser Philinte, dans Le Misanthrope’ Toujours, en termes convaincants, ses dénégations sont dites ». Acculé, il peut se faire passer pour fou, irresponsable de ses actes, car on sait que les fous peuvent tout se permettre article 122-1 du nouveau Code Pénal. 46. Annexe Articles de loi A. De l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse Article 223-15-2 du Code pénal. Loi nº 2001-504 du 12 juin 2001 art. 20 Journal Officiel du 13 juin 2001 Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse soit d’un mineur, soit d’une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente et connue de son auteur, soit d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l’exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables. Lorsque l’infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d’un groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d’exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 750 000 euros d’amende… B. Loi contre le harcèlement moral sur le lieu de travail Définition du code du travail L 122-49. Aucun salarié ne doit subir des agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat pour avoir subi, ou refusé de subir les agissements définis à l’alinéa précédent ou pour avoir témoigné de tels agissements ou les avoir relatés. Toute rupture du contrat de travail qui en résulterait, toute disposition ou tout acte contraire est nul de plein droit. conformément à la loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale. C. La cruauté mentale et physique Il y a cruauté physique lorsque l’un des conjoints s’en prend à l’autre en lui assénant des coups ou en exerçant des sévices sur sa personne. Il y a cruauté mentale lorsque l’un des conjoints, volontairement, cherche à blesser l’autre autrement que par des agressions physiques injures, humiliation, mépris. La cruauté mentale provoque une souffrance morale entraînant parfois des conséquences physiques lorsque la victime est soumise à des violences verbales, dites psychologiques telles que les insultes, les menaces, les terreurs infligées, les humiliations… Relation Rompre avec un narcissique demande souvent beaucoup de courage Au début, les narcissiques peuvent être charmants, attrayants et intéressants. Évidemment, lorsque votre relation a commencé, vous ne saviez pas qu’il était narcissique. Elle ou Il était un individu le plus charismatique et le plus attentionné de tous les temps. Rapidement, vous avez vu son vrai visage vous avez vu qu’il était vaniteux, manipulateur, et que rien n’est jamais de sa faute, et tout s’est transformé en cauchemar. Sortir avec un narcissique est une montagne russe émotionnelle. Quand vous êtes avec un narcissique, tout tourne autour de lui, et il est le centre de l’attention. C’est déroutant, épuisant et émotionnellement difficile. Après un certain temps, vous avez réalisé que la seule chose que vous pouviez faire était de quitter cette relation malsaine. Mais, la rupture ne met pas fin à vos souffrances émotionnelles. Rompre avec un narcissique La seule chose plus difficile que d’être dans une relation avec un narcissique est de rompre avec. Voici ce que c’est de rompre avec un narcissique et ce à quoi vous devez vous attendre. Chaque rupture est dure et douloureuse. Mais, la plupart des ruptures suivent les mêmes schémas l’un des partenaires s’en va, les deux s’affligent pendant un certain temps, et tout le monde continue sa vie. Mais, quand il s’agit des narcissiques, tout est différent, donc vous ne pouvez pas vous attendre au même genre de rupture. Les narcissiques sont très compétitifs, ils aiment gagner, et ont un ego fragile. Si un narcissique vous quitte, il a trouvé une autre victime pour en abuser émotionnellement ou il vous a laissé jouer avec vous et il sera bientôt de retour. Si vous êtes celui qui quitte un narcissique, vous attaquez directement son ego. La seule façon de quitter un narcissique est de couper tous les liens entre vous deux. Il est impossible de rester amis ou de garder tout contact avec cette personne après la relation. Il a besoin d’abuser émotionnellement de quelqu’un, et si vous restez près de lui, il vous ramènera rapidement dans ce cercle sans fin. Avant même de vous en rendre compte, il utilisera ses talents de manipulateur contre vous, et vous vous retrouverez dans une sorte de relation avec lui. Tout ce qui implique un narcissique doit être chaotique; c’est juste une partie de sa personnalité. Alors, ne vous attendez pas à ce que votre rupture se passe calmement. Un narcissique se sent menacé quand vous le quittez. Attendez-vous à un grand combat, attendez-vous à ce qu’il vous insulte ou menace même de ne jamais vous laisser tranquille. Il peut essayer de vous blâmer pour tout ce qui s’est passé dans cette relation malsaine. Mais gardez à l’esprit que vous étiez la victime et ne le laissez pas vous culpabiliser. Il va essayer de faire cela pour affecter directement votre estime de soi. Il sait très bien qu’il est celui qui vous a fait du mal, mais il s’en fiche. Parce qu’il ne se soucie pas de vous. Voir également Que signifie réellement je t’aime » pour un narcissique? Tout ce qui compte pour lui, c’est d’avoir quelqu’un qu’il peut abuser émotionnellement. Et il sait qu’il peut vous manipuler et vous maltraiter émotionnellement seulement si vous vous sentez sans valeur. Un narcissique va essayer de vous manipuler et de jouer avec votre esprit. Un autre scénario possible est qu’il vous promettra de changer et qu’il ne peut pas vivre sans vous. Il va supplier, plaider, négocier et vous dire tout ce que vous voulez entendre, juste pour que vous cédiez. Il peut même menacer de se suicider. Vous pouvez avoir l’impression qu’il a enfin réalisé que vous comptez vraiment et que votre relation mérite d’être combattue. Mais, ne tombez pas dans le piège! Il utilisera tout ce qu’il peut pour vous séduire et vous charmer comme au début. Il ne fait pas ça parce qu’il vous aime. Et il le fait parce que son ego est blessé, et il ne peut pas admettre qu’il avait tort. Si vous vous réconciliez avec un narcissique, vous aurez l’impression d’être au sommet du monde. Il sera le meilleur petit ami que vous pourriez rêver d’avoir. Mais, seulement pour une courte période de temps. Rapidement, un narcissique reviendra à ses vieilles habitudes, et vous retomberez dans ce cycle d’abus émotionnel et de torture. N’oubliez pas, il ne changera jamais. Découvrez également 7 choses que les narcissiques redoutent au plus haut point Le flou. Voila une arme que les manipulateurs maîtrisent ; voila une arme que les manipulateurs utilisent contre nous. Comment s’en servent-ils ? Et comment pouvons-nous nous protéger contre eux ? Je vous explique tout ça et vous donne 5 conseils pratiques. Pourquoi les manipulateurs restent-ils dans le flou ? Le flou présente 5 grands intérêts pour les manipulateurs En s’exprimant de façon floue, les manipulateurs nous laissent interpréter leurs propos. Ils peuvent donc changer d’avis plus facilement. En restant flous, les manipulateurs ne s’engagent pas. Cela leur permet de se déresponsabiliser. En étant flous, les manipulateurs se laissent une marge de manœuvre. Ils peuvent donc dissimuler leur jeu, et éviter que celui-ci ne soit découvert. En étant volontairement incompréhensibles à travers un discours cultivé », les manipulateurs se donnent de l’importance et du pouvoir. Le flou provoque un genre de mystère autour du manipulateur. Ce mystère peut parfois nous séduire. Comment les manipulateurs restent-ils dans le flou ? Pour rester dans le flou, les manipulateurs utilisent plusieurs techniques. Par exemple Les manipulateurs ne terminent par leurs phrases. Ils nous laissent interpréter leurs propos. De cette façon ils pourront toujours répondre Je n’ai jamais dit cela. » Les manipulateurs utilisent des formulations ou des mots ambiguës, qui peuvent avoir plusieurs sens. Les manipulateurs utilisent un vocabulaire très spécifique que nous ne comprendrons pas. Ils le font exprès leur but c’est précisément d’être incompréhensibles. Nous n’oserons pas montrer notre embarras, de peur de dévoiler notre soi-disant ignorance. De cette façon, les manipulateurs se donnent de l’autorité. Communiquer avec un manipulateur, c’est donc une épreuve. Nous devons rester sur nos gardes. Dans une communication traditionnelle, le but est bien d’échanger des idées claires et précises. L’objectif de chacun, c’est de comprendre et de se faire comprendre. Le manipulateur ne partage pas du tout ce point de vue. Comme nous venons de le voir, le manipulateur va s’efforcer de rester dans le flou. Vous devez donc être vigilants. Voici 5 conseils que j’aimerais partager avec vous. Je suis sûr qu’ils vous aideront face aux manipulateurs qui vous entourent Mes 5 conseils pour se protéger des manipulateurs Ne laissez rien passer Apprenez à reconnaître chaque tentative de manipulation. Et réagissez systématiquement. Ne laissez rien passer. Répliquez du tac au tac à chaque remarque. En réagissant ainsi, vous montrez que vous n’êtes pas dupe. Le manipulateur comprendra vite à qui il a affaire, et usera de sa manipulation sur quelqu’un d’autre. Levez les flous Chaque fois qu’un manipulateur essaye de rester dans le flou, obligez-le à être clair Les manipulateurs font des phrases évasives ou ambiguës reformulez sa phrase ambiguë et demandez lui de valider C’est bien ça que tu me dis ? » Les manipulateurs font des sous-entendus demandez lui d’être précis Tu veux dire quoi exactement ? » Les manipulateurs ne s’engagent pas faites lui prendre position au fur et à mesure Qu’est-ce que tu vas faire concrètement ? » Les manipulateurs détournent les conversations, et finissent pas vous égarer revenez au vrai sujet de la conversation Ma question initiale était xxx, mais je crois que tu n’y as pas encore répondu. J’aimerais que tu y répondes maintenant. » Dites non Vous devez apprendre à dire non, sans vous justifier. J’en parle dans cet article Pourquoi vous ne devez pas vous justifier ». Pour vous y aider, vous pouvez utiliser la technique du disque rayé. Cette technique consiste à répéter la même phrase, calmement et patiemment, à chaque fois que le manipulateur insiste. Cette phrase, c’est par exemple Je comprends bien, mais c’est non. », tout simplement. Contrôlez vos émotions J’en ai déjà parlé dans cet article S’affirmer face aux manipulateurs pourquoi est-ce difficile ? », les manipulateurs cherchent à vous faire ressentir des émotions désagréables culpabilité, honte, peur, etc. Ne vous laissez pas abuser, et essayez de voir clair dans le jeu du manipulateur. Comprenez bien que ce sentiment déplaisant, vous le ressentez sous l’effet de la manipulation. Comprenez comment le manipulateur a réussi à vous faire ressentir ces émotions. Et tenez bon, prenez votre décision sans tenir compte de ces émotions. Dénoncez son comportement en public Enfin, une astuce pour que le manipulateur vous laisse en paix, c’est de mettre sa manipulation en évidence devant tout le monde Tu cherches à me faire culpabiliser ? Tu sais qu’on appelle ça de la manipulation ? », On dirait que tu essayes de me faire peur. Tu tentes de me manipuler ? ». Le manipulateur sera fâché, mais il prendra peur, aussi. Et pour éviter que ses techniques de manipulation soient publiquement mises à jour, il abandonnera la manipulation sur vous. J’espère que ces conseils vous seront utiles. N’hésitez pas à me faire part de votre retour d’expérience. Laissez moi un commentaire ! La séparation quand on est en danger physiqueUn conjoint agressif, violent qui vous maltraite de manière chronique, c’est LA raison incontestable de prendre la décision de se pourtant, ce n’est pas toujours si séparation quand on est en danger psychiqueLe danger psychique est souvent associé au danger physique, même s’il peut aussi être seul présent. Les personnes qui souffrent de violences physiques et psychiques disent unanimement que le plus difficile, ce sont les violences psychiques. Les coups, ça s’oublie, les paroles, jamais ».La violence psychique est très conjoint pervers narcissique, manipulateur, vous ridiculise, vous fait vivre des humiliations, des insultes, des colères, des petites remarques vexantes répétées, en privé ou en public… Puis, quand il sent que vous vous éloignez, il prétend vous aimer passionnément afin de vous faire revenir vers lui. Et il reproduit en boucle ces une personne réussit à prendre suffisamment de distance pour repérer ce cercle vicieux, elle peut s’en extraire par une décision est souvent très difficile à prendre, car la personne cible de ce comportement toxique, qu’elle soit homme ou femme, a tendance à se sentir très dépressive, donc à manquer d’énergie pour envisager une séparation en pratique. Le soutien de l’entourage, de la famille, peut être déterminant pour aider quelqu’un à se sauver de cette situation séparation peut être, dans d’autres cas encore, une question de survie psychique. Lorsque, par exemple, une personne se dit ma relation avec mon conjoint, ce n’est pas de l’amour c’est de la possession. Je me sens être sa chose. » Ou dans le cas de jalousies pathologiques NewsletterRecevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de adresse mail est collectée par pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus. Ma bru et mon fils peuvent-ils m’interdire de voir ma petite-fille ? La loi reconnait aux grands-parents le droit d’entretenir des relations avec leurs petits enfants, mais elle laisse les intéressés s’organiser entre eux sur les modalités. De fait, les conflits sont rares. Dans la plupart des familles de France les grands-parents gâtent la chair de leur chair ; toutes les occasions week-end, vacances, fêtes de famille, etc. sont mises à profit. S’il le faut, les adultes parents et grands-parents laissent de côté leurs bisbilles personnelles pour que les enfants bénéficient de leurs grands parents. Mieux, devant la carence des modes d’accueil de la petite enfance, les grands-parents sont régulièrement mobilisés pour y pallier. Reste que tout ne baigne pas toujours. Il est aussi des relations familiales très conflictuelles qui vont conduire à des actions de rétorsion. Il n’est donc pas rare que des grands-parents soient empêchés de voir leurs petits-enfants et même de communiquer avec eux. Il leur faudra alors recourir au papier bleu et saisir le juge aux affaires familiales afin de faire statuer sur les modalités de ces relations. Chacun sera entendu et les enfants eux-mêmes pourront demander à développer leur point de vue personnel et à être assistés d’un avocat. Il va de soi qu’ils seront alors dans un conflit de loyauté particulièrement difficile à vivre. Il faudra des éléments particulièrement graves pour que le JAF interdise toute relation ; d’autant que la loi de 2002 à l’occasion d’une réécriture a fait de ces relations un droit propre de l’enfant. Article 371-4 du code civil Loi nº 70-459 du 4 juin 1970 art. 1 Journal Officiel du 5 juin 1970 en vigueur le 1er janvier 1971 Loi nº 93-22 du 8 janvier 1993 art. 48 III, art. 64 Journal Officiel du 9 janvier 1993 en vigueur le 1er février 1994 Loi nº 2002-305 du 4 mars 2002 art. 4 Journal Officiel du 5 mars 2002 "L’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Seuls des motifs graves peuvent faire obstacle à ce droit. Si tel est l’intérêt de l’enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l’enfant et un tiers, parent ou non." On part du principe que ces relations inter-générationnelles sont a priori profitables aux enfants. Le JAF va devoir fixer les modalités très concrètes – jour, lieu, déplacement de l’enfant, etc. – du droit des grands-parents en tenant compte de circonstances de fait de la situation – âges des enfants, géographie, etc. – au risque bien évidement de sanctions pénales contre ceux qui mettraient obstacle à ces relations. Eventuellement, le procureur de la République donnera son avis au JAF. C’est ce même article qui permet d’accorder un droit de visite, voire d’hébergement à des tiers c’est-à-dire à des personnes qui ne sont pas membres de la famille. On peut ainsi prendre en compte les personnes chères à l’enfant comme les ex-concubins ou concubines de l’un de ses parents biologiques. Il y a tout lieu de penser qu’avec l’allongement de la durée de la vie et des grands-parents de plus en plus présents dans la vie de leurs petits enfants, mais aussi avec le fait que désormais quasiment 3 millions d’enfants sont élevés par un seul de leurs parents biologiques et souvent par un autre adulte, on verra se multiplier le recours au juge aux affaires familiales pour définir les modalités du droit de visite de l’article 374-1 du code civil.

3 choses que fait un narcissique quand vous coupez contact